29/07/2020
Mots d'ordre 9 février 2020

 

Deux fois NON

Le comité directeur de l’UDC Jura bernois recommande unanimement un double non lors des votations fédérales du 9 février 2020.

L’initiative extrême pour des loyers soi-disant abordables doit être rejetée. Il s’agit d’une très mauvaise réponse qui entraverait toute la Suisse à un vrai problème qui ne concerne que quelques endroits très localisés du pays, le cœur de certaines villes. Dans les régions comme le Jura bernois ou Bienne-Seeland, pas de manque de logements abordables.

Un quota rigide de 10% des nouveaux logements sous forme de coopératives bon marché serait donc une absurdité et une concurrence supplémentaire pour les propriétaires privés et les caisses de pension qui peinent par endroits à trouver des locataires. Si on renonçait à appliquer le quota dans des régions ayant assez d’appartements bon marché, cela augmenterait le quota à respecter ailleurs pour atteindre la moyenne. Une machinerie inapplicable ! De plus, les assainissements énergétiques ne pourraient plus être subventionnés si le loyer est adapté après la rénovation. Une absurdité qui va à l’encontre du maintien de la valeur et de la réduction de l’impact environnemental du bâti.

Par ailleurs, il faut dire non à l’extension de la norme pénale antiraciste à l’orientation sexuelle. Cette révision de loi part en apparence d’une bonne intention, soit combattre la haine et la discrimination. Cependant, la loi proposée rate sa cible. Les partisans pointent les agressions contre des couples de même sexe dans la rue pour justifier cette nouvelle interdiction pénale. Or, ce moyen sera simplement inefficace. C’est un peu comme si l’on interdisait de glorifier ou vanter la vitesse sur la route en prétendant qu’une telle censure empêchera les chauffards de dépasser les limitations.

La haine et les propos dénigrants sont punissables par des articles du code pénal (injure, calomnie, menace, etc.) et aussi du code civil (protection de la personnalité). Un propos général gravement homophobe ou discriminant quant à lui disqualifie son auteur au point qu’une nouvelle règle pénale est inutile. Le plus grand danger de la nouvelle norme réside dans son caractère imprécis qui mettra la population à la merci d’interprétation judiciaires imprévisibles. L’Etat cherche à contrôler les propos et les consciences par la peur du juge, et c’est la liberté qui disparaît de plus en plus. L’UDC Jura bernois estime que le respect de la personne est une valeur qui s’apprend dans l’éducation des enfants et ne nécessite pas la menace du droit pénal pour s’appliquer.

UDC Jura bernois

23 janvier 2020