Suite à l’adoption du concordat relatif au transfert de Moutier par les populations des deux cantons, le sombre destin de la commune semble désormais inéluctable. L’UDC Jura bernois regrette infiniment cette issue et tient à témoigner tout son soutien aux personnes qui seront forcées de changer de canton contre leur volonté. Ce changement coûtera au bas mot plus de 200 millions de francs aux deux cantons concernés pour une valeur ajoutée strictement nulle.

L’UDC Jura bernois rappelle qu’elle a entrepris toutes les démarches politiques de nature à éviter la destruction de l’unité territoriale du Jura bernois tel qu’elle est issue des votes de 1974 et 1975, au cours desquels Moutier avait d’ailleurs choisi 3x de rester bernoise. Le grossier mensonge politique tiré de l’affaire dite des caisses noires, postulant que Moutier aurait été jurassienne dès 1979 sans cet épisode, a malheureusement permis aux obscures forces séparatistes d’imposer un nouveau vote. Or, le choix bernois de Moutier n’a aucunement été influencé par cette affaire. Le dernier choix de Moutier relève d’une lente infiltration de la commune par des personnes venues du nord. La ville de Moutier avait choisi de rester bernoise lors du vote consultatif de 1998 organisé par les autorités séparatistes, il faut le rappeler. Ce simple fait démontre que jamais elle n’aurait voté en faveur du nouveau canton en 1975.

Malheureusement, les manipulations séparatistes ont été les plus fortes. L’UDC a tenté d’empêcher le présent désastre à plusieurs reprises, notamment au Grand Conseil bernois avec la motion de feu Jean-Michel Blanchard qui aurait rendu impossible un vote commune par commune. Les arrangements politicards ont malheureusement eu raison de la motion. Le pacte politique passé entre le PSA de Maxime Zuber et le Parti socialiste du Jura bernois pour sauver la tête du Conseiller d’Etat Perrenoud aura fait le reste. Rappelons que ce dernier ne doit sa réélection de 2014 qu’aux voix du PSA à Moutier, qui avait – secret de polichinelle - négocié son soutien en sous-main en échange de la garantie que Moutier pourrait à nouveau voter, le tout sur ordre du Parti socialiste suisse dirigé à l’époque par Christian Levrat. Le Parti socialiste est donc le principal responsable du désastre de Moutier. L’Histoire jugera durement les auteurs de cette trahison.

L’UDC Jura bernois est fière de constater que 40% des votants du Jura bernois ont rejeté le concordat. Avec une part d’électorat d’un peu plus de 30%, le parti était le seul à avoir donné un mot d’ordre négatif et a donc rassemblé largement au-delà de sa base. L’UDC ne trahira jamais le Jura bernois et remercie toutes les personnes qui ne font aucun compromis avec le séparatisme.

Pour l’avenir, la région n’aura aucunement intérêt à affaiblir le mur que Moutier a choisi d’ériger entre elle et sa couronne. Toute tentative des autorités de Moutier de collaborer devra être considérée comme suspecte. Moutier sous dominance jurassienne n’aura de cesse d’essayer d’embobiner ses voisines pour, le moment venu, leur proposer une fusion ou une autre entourloupe en prétextant les nombreuses collaborations. La vigilance reste donc plus que jamais de mise.

UDC Jura bernois, 26 septembre 2024