29/03/2018
Pressions et ingérences à Moutier

L’UDC Jura bernois avait pris connaissance avec satisfaction de la dénonciation de l’accord du 25 mars 1994 fin 2017 par les deux cantons concernés. Cet acte qui n’a servi, comme chacun le sait, qu’à imposer un nouveau vote institutionnel au Jura bernois et à préparer le lot de consolation de Moutier à offrir au canton du Jura. Il suffit de relire le texte de l’accord, qui parle longuement de la cité prévôtoise pour s’en convaincre. L’accord du 25 mars 1994 restera un épisode peu glorieux dans la démocratie populaire en Suisse car il consacrait le reniement des votes démocratiques de 1975 moins de 20 ans après.

Mardi 27 mars, la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s’est rendue à Moutier pour inaugurer une plaque commémorative sur le bâtiment ayant abrité l’Assemblée interjurassienne. Lors de cet événement, elle a annoncé qu’elle convoquerait une Conférence Tripartite avant l’été avec les cantons de Berne et du Jura pour évoquer la situation et les tensions consécutives au vote de Moutier du 18 juin 2017.

L’UDC JB dénonce vigoureusement cette manœuvre illégitime. Comment une Conseillère fédérale peut-elle convoquer une Conférence Tripartite alors que l’accord du 25 mars, qui fondait l’activité de la Conférence Tripartite, n’est plus en vigueur ? Il s’agit d’une sorte d’ingérence inédite dans les affaires cantonales bernoises qui n’a pas lieu d’être.

L’UDC JB dénonce les pressions en très haut lieu qui sont actuellement exercées pour liquider le dossier de Moutier le plus vite possible en actant sont transfert dans le canton du Jura. L’empressement des jurassiens à balayer la poussière sous le tapis et la manière dont les autorités prévôtoises clament que tout s’est déroulé selon les règles en feignant d’ignorer les signes de plus en plus dramatiques d’irrégularités sont suspects. Les déclarations du maire de Moutier qui prévoit des émeutes si le vote était annulé constituent par ailleurs des tentatives d’intimidation inacceptables dans un état de droit.

L’UDC JB appelle la justice administrative bernoise, dont l’indépendance et la rectitude sont unanimement reconnues, à faire son travail sereinement. Il y a lieu de prendre tout le temps nécessaire pour déterminer l’ampleur des manipulations qui entachent le vote du 18 juin 2017 et décider sur cette base d’invalider ou pas le vote en question.

Les pressions politiques telles que les exerce et les cautionne Mme Sommaruga pour liquider Moutier le plus vite possible au Jura doivent cesser immédiatement et le Conseil-exécutif bernois est invité à ne pas donner suite à l’invitation illégitime de Mme Sommaruga.

UDC Jura bernois, 29 mars 2018